Cette performance, dans laquelle Rachel Echenberg se déplace à travers la forêt hivernale en transportant dans ses bras trois chaises en bois – dont l’une a appartenu à sa grand-mère –, traite de la relation physique entre l’artiste et ses matériaux. Les spectateurs et spectatrices assistent aux manœuvres laborieuses d’Echenberg alors qu’elle se démène avec les trois objets irréguliers, la voyant d’abord de loin, tel un spectre ou un animal sauvage à peine perceptible à travers les arbres, puis de plus en plus près, ce qui permet de révéler les subtilités de sa chorégraphie. Le son est particulièrement important dans ce film, car les pattes de chaises qui s’entrechoquent créent un écho évoquant le bruit des bois qui s’entremêlent lors des combats de cerfs ou le martèlement du pic.
Depuis 1992, le travail de Rachel Echenberg a été présenté à travers le Canada de même qu’à l’international, en Europe, en Asie et aux États-Unis. Ses œuvres vidéographiques sont disponibles chez Vidéographe à Montréal et Vtape à Toronto. Elle est aujourd’hui professeure et coordinatrice du département des arts visuels du Collège Dawson.
